Agosto 2005
Henriette MAUTHEY
Un interesante trabajo de la izquierda francesa en donde se critica al
Grupo Suez desde una perspectiva antiglobalizadora y renacionalizadora ,
pero donde a la vez se deposita escasa confianza en el actual gobierno
argentino. Una perla se destaca en la línea del discurso: los consumidores
argentinos pagan el agua con tarifas mas o menos similares a las del barrio VII de Paris, uno de los mas caros ,junto con el VIII de la capital
francesa. La Lucha Obrera francesa, lucha de exclusivos intelectuales , solo
acepta un tipo de globalización posible, la de la reivindicación social
simultanea y en todas partes Pero en verdad el problema del apunta a
constituir uno de los problemas mas serios del mundo del futuro. El agua
deviene un artículo escaso y las sinergias entre Francia, Gran Bretaña e
Italia son conocidas. Suez es uno de los grupos importantes. Otro, el
consorcio Perrier asociado con el consorcio italiano de Ravenna.Lo que se
discute en la Argentina se refiere a las tarifas y su incidencia en el costo
de vida del consumidor. Lo que se analiza en el mundo decisorio del
capitalismo internacional es el problema de las reservas acuíferas y sus
posibilidades de explotación. Con márgenes de ganancia que la hagan
rentable.
El problema si la producción será de estado o privados es absolutamente
secundario si el sector productivo posee los elementos de innovación
tecnológica como para mantenerse en la carrera. El agua no es solo
indispensable para la vida. Forma parte de la energía y constituye también
una fuente alternativa. Con un petróleo que se prevé a 100 dólares el
barril-seria el tercer shock en los últimos 50 años, shock traccionado por
el recalentamiento de la economía China y norteamericana - el problema del
agua vuelve a ponerse sobre el tapete de las decisiones estratégicas. No
solo es un problema de tarifas.
15 août (Lutte Ouvrière): Une partie de bras de fer est
engagée entre le gouvernement argentin et les dirigeants de la société privée
Aguas Argentinas, la compagnie des eaux et égouts de Buenos-Aires, qui est une
société dans laquelle le groupe français Suez est majoritaire.
Le président argentin, Nestor Kirchner, refuse d’accepter les augmentations de
tarifs de la distribution et du traitement des eaux que Suez veut imposer et
exige que cette société respecte ses engagements en matière d’équipements,
d’installations et de services. Du coup Suez menace de se retirer. Et Kirchner
parle de revenir sur la privatisation négociée en 1993 entre les dirigeants
argentins d’alors et les représentants du groupe Suez (qui s’appelait alors
Lyonnaise des Eaux). Épreuve de force, ou marchandage ? En tout cas il est
vraisemblable que la proximité de l’échéance politique que constituent les
élections législatives argentines d’octobre ajoute à la tension. L’équipe
dirigeante actuelle, qui se réclame du parti péroniste, voudrait bien compter
sur les voix de la population des quartiers pauvres, principales victimes des
conséquences des privatisations des services publics dont Carlos Menem,
péroniste lui aussi, s’était fait le champion, il y a douze ans.
Pour obtenir la concession du service de l’eau de la ville de Buenos Aires et de
sa banlieue - qui comptent quelque dix millions d’habitants - les dirigeants de
Suez n’avaient pas lésiné sur les promesses. Les tarifs devaient baisser, les
investissements destinés à apporter l’eau potable à 5 millions de personnes
supplémentaires devaient être réalisés à court terme, les canalisations
d’évacuation étendues et rénovées.
Jusqu’en 2001 les profits de la filiale argentine atteignaient 15 à 20%, deux à
trois fois plus qu’en Europe. Les consommateurs payaient (encore plus facilement
que dans le VIIe arrondissement de Paris, disaient les dirigeants de Suez), et
bien sûr l’État argentin banquait. Mais dès que la crise de l’économie argentine
de 2001-2002 s’est traduite par une baisse du niveau de vie de la population
(entre autres d’une partie des classes moyennes) et par une restriction des
dépenses de l’État, la manne s’est appauvrie et les dirigeants de Suez ont
maintenu leurs profits, notamment en diminuant les investissements.
Les privatisations ont profité, c’est certain, à une minorité d’Argentins. À
ceux qui sont devenus les gros actionnaires et les cadres de la filiale
argentine de Suez. Mais la très grande majorité de la population y a perdu, y
compris les classes moyennes touchées par la crise de 2001-2002.
Quant aux classes populaires, aux millions d’habitants des énormes banlieues, le
bilan est catastrophique pour elles. Quand il pleut, racontent des femmes de
villes ouvrières comme La Matanza, l’eau ne s’écoule pas et les enfants
pataugent dans un mélange d’eau de pluie et d’eaux usées insalubres. Le seul
moyen d’assainissement est de faire bouillir l’eau pour nettoyer et faire
lessive et vaisselle; mais encore faut-il avoir les moyens d’acheter du
combustible. Où sont les belles paroles du groupe Suez sur l’eau potable que la
filiale Aguas Argentinas devait donner à 5 millions d’Argentins supplémentaires
?
La privatisation du service de l’eau, comme celle du gaz, du téléphone, a
contribué à la dégradation des conditions de vie déjà très difficiles. C’est à
juste titre que la population argentine s’en prend aux sociétés capitalistes
comme Suez, France Télécom, Telefonica et bien d’autres. Ils ont raison de
réclamer que l’eau soit un service public. Et tant mieux si demain Suez doit
battre en retraite, en Argentine et ailleurs. Car ce n’est pas le seul pays où
cette compagnie étend ses tentacules..
Mais cela ne donne pas pour autant une quelconque raison de faire confiance à
l’équipe politique qui cherche à capitaliser le mécontentement pour gagner
les prochaines élections, car tout dans la politique qu’elle mène depuis deux
ans montre qu’elle est du côté des riches et des nantis.
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